Le Jardin de ciment,
Ian Mc Ewan. Éditions du Seuil, 1980.
Le huis clos poétique de L’Arrache-coeur
vous a séduit ? La perversion de Sade vous a intrigué ? Alors, sans aucun
doute, Le Jardin de ciment est fait
pour vous !
« Je n’ai pas tué mon père, explique Jack, âgé de 14
ans, mais j’ai parfois l’impression de l’avoir un peu poussé dans la
tombe ».
Dans ce troisième roman publié en 1978, Ian McEwan, célèbre
auteur britannique dont le talent n’est plus à prouver, décrit les
« liaisons dangereuses » de quatre orphelins livrés à eux-mêmes, peu
de temps après la mort successive de leurs deux parents.
Isolés dans la maison familiale et effrayés à l’idée d’être
séparés, Julie, Jack, Sue et Tom feront tout leur possible pour dissimuler la
mort de leur mère : ils enfermeront le corps de celle-ci dans une malle et
couleront du ciment dessus, avec lequel leur père souhaitait initialement
recouvrir le jardin.
Avides de liberté et d’expériences, les quatre enfants
tâcheront de ne laisser personne s’immiscer dans leur vie et se regarderont les
uns les autres partir peu à peu à la dérive.
Ian McEwan nous livre ici une analyse dérangeante, mais non
moins passionnante, sur les dérèglements de l’enfance et de l’adolescence, dans
laquelle chacun des protagonistes tentera, tant bien que mal, de trouver sa
place. Et c’est précisément là que se cache toute la force de ce roman, par
lequel vous serez captivés du début à la fin ! Car en plus de lier la
solitude et le lourd poids du secret à l’inceste, ce texte audacieux, au style
agréable, fait avant tout ressortir un amour fraternel perturbant, au caractère
malsain et absolument subversif.
Un texte saisissant, qui ne vous laissera pas de
marbre !
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