lundi 28 janvier 2013

Amour, Prozac et autres curiosités de Lucia Etxebarria


La condition de la femme. Voilà un sujet qui fait débat depuis des années à travers le monde. C’est justement ce problème que l’espagnole Lucia Etxebarria explore à travers son roman  Amour, Prozac et autres curiosités  paru en 1997.

Elle nous expose le quotidien de trois sœurs, Ana, Rosa et Cristina, vivant à Madrid après « la movida », mouvement culturel des années 80 qui inonde le pays avec la culture occidentale. En apparence tous les sépare, des caractères différents, des parcours diamétralement opposés et pourtant le même mal-être, la même préoccupation, comment trouver sa place dans cette société  en tant que femme. Chacune, tour à tour narratrice, elles nous racontent leur histoire, analysent leur vie et mettent à nue leurs craintes et leurs désirs. L’écriture franche,  directe de l’auteur donne une extrême intensité aux discours de ces femmes et porte sur leur condition une grande lucidité. Leurs parcours peuvent sembler extrêmes, voire caricaturaux au début de la lecture. Pourtant, c’est justement cet aspect du récit qui met habilement en lumière les travers de la société et nous oblige à ouvrir les yeux sur la condition des femmes. «Quel est le sens de la vie d’une femme de trente ans, brillante, professionnelle, bien payée et seule ? » telle est le genre de question abordée de manière impudique, presque cruelle par Lucia Etxebarria dans cette œuvre considérée comme « le roman d’une génération ».

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