lundi 28 janvier 2013

Voyage au bout de la nuit de Louis-Ferdinand Céline

« Amer savoir, celui qu'on tire du voyage !
Le monde, monotone et petit, aujourd'hui
Hier, demain, toujours, nous fait voir notre image :
Une oasis d'horreur dans un désert d'ennui ! »
Baudelaire, Les Fleurs du mal, « Le Voyage »


Paris en 1914.

Sur un coup de tête Ferdinand Bardamu, s'engage dans les troupes françaises. Ici débute ce grand roman picaresque du xxe siècle.
La guerre lui fait prendre conscience qu' « on est puceau de l'Horreur comme on l'est de la volupté ».
Alors pour fuir la folie meurtrière de la grande guerre, il part aux colonies. En Afrique, il découvre la cruauté du colonialisme. De nouveau écœuré, il repart, aux États-Unis cette fois, dans l'espoir d'une vie meilleure. Là-bas ce sont les travers du capitalisme Fordien qu'il rencontre.
Partout où le portent ses pas la misère humaine l'attend, avec son lot de malversations, de morts et de maladies en tout genre.
Céline nous livre une vision désenchantée de l'humanité ; dans son premier roman l'Homme est lâche, égoïste, misérable.
A travers ce voyage désolé une lumière nous guide néanmoins : la prose célinienne.
C'est avec une langue forte, rythmée, tour-à-tour vulgaire ou poétique que l'auteur nous dépeint la condition humaine.
Céline, ou l'enfant bâtard de La Rochefoucauld et d'une poissonnière parisienne.

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