« Les histoires d’amour finissent mal en
général » et L’Ecume des jours
ne fait pas exception à la règle. Publié à la fin des années 1940, ce roman raconte
la tragique histoire d’amour de Colin et Chloé. Oscillant entre le conte et la
science fiction, l’humour et le grinçant, Boris Vian décrit la rencontre coup
de foudre puis la longue descente aux enfers du couple, suite à la découverte
d’un nénuphar dans le poumon de Chloé.
Dans cette société surréaliste, les maisons évoluent
au gré de la santé de ses occupants et leurs tuyauteries abritent des anguilles
et des truites propres à la consommation. Une des grandes réussites du roman
est sans aucun doute le pianocktail de Colin : chaque note correspond à un
ingrédient et la machine élabore un cocktail en fonction du morceau joué.
Grand amateur de jazz, Boris a fait de cette musique
noire américaine un élément central du roman. Lors de sa rencontre avec Chloé,
Colin, bafouillant, lui demande ainsi si elle est « arrangée
par Duke Ellington ». Imprégnant tout le roman, cette ambiance musical permet d’adoucir
la dureté de certaines situations auxquelles est confronté le couple quand la
maladie de Chloé se déclare.
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