Voici un livre où l’on découvre les différentes races de vaches et les multiples variétés de champignons, où l’on peut observer le cycle de formation de la pomme de pin, ou encore apprendre qu’il est dangereux de se baigner après un repas et qu’à la fin du XIXe siècle le Français, loin devant le Russe, avait la consommation d’alcool la plus élevée. L’anthologie des planches Deyrolle, un beau livre paru en 2010 et écrit par Louis Albert de Broglie, ravit de tant de richesses.
L’ouverture de l’ouvrage
nous plonge dans l’univers de l’école d’antan et l’on peine à s’en extraire,
tant les images fascinent. La maison Deyrolle, fondée en 1831 par un passionné
d’entomologie, se consacra à partir de 1866 au matériel d’enseignement et en
particulier à l’édition des fameuses planches murales pédagogiques. Ce « Musée
scolaire Deyrolle », inonda les
écoles françaises pendant toute une période. Classées en onze chapitres, de la
botanique à l’entomologie, en passant par la France agricole et la vie
domestique, les meilleures planches illustrées sont ici rassemblées. Les considérations
pédagogiques de l’époque sont aussi données à voir grâce aux textes
introduisant les chapitres, extraits de correspondances relatives au travail d’édition
ou citations des différents catalogues qui accompagnaient les planches :
« La première instruction de l’enfant ne peut avoir
pour but de lui apprendre beaucoup de choses, mais elle doit arriver à lui
inspirer l’amour de l’étude et à le moraliser. » Extrait du catalogue Musée scolaire pour l’enseignement des sciences
naturelles, Émile Deyrolle, 1878.
Le seul regret peut-être
est de ne pas pouvoir goûter davantage ces discours, qui demeurent assez rares
dans le livre. Du reste, les images comblent déjà fort bien notre curiosité.
Ajoutons que pour les
passionnés un second tome est paru. Au promeneur de la rue du Bac, 7ème
arrondissement, il est enfin vivement conseillé de pousser les portes de l’ancienne
maison d’entomologie, où il trouvera ce livre, et où un véritable musée, plus
qu’une boutique, l’attend.

Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire