Bien
que les Virgin Prunes partagent avec la majorité des groupes issus de la
première vague batcave (Sex Gang Children, Alien Sex Fiend, etc.) des sonorités
théâtrales et un visuel subversif, ils restent un groupe tout à fait à part.
Crée
en 1977 à Dublin, le groupe joue un son torturé empreint de rythmes à la fois
post-punk et tribals.
Très
peu appréciés du grand public, contrairement à leurs confrères U2, les Virgin
Prunes séduisent néanmoins un public amateur de musiques sombres. Dès la
sortie, en 1982 de If I Die, I Die, ils s'imposent comme un groupe
incontournable de la scène gothique.
Cet
album envoûtant est composé en deux parties, il s'ouvre sur quatre chansons qui
nous plongent dans une atmosphère onirique et incantatoire : le son se fait
répétitif et les voix nasillardes psalmodient à la manière d'une messe païenne.
Puis
vient la seconde partie de l'album, qui ravira les fan de post-punk, elle est
constituée de (presque) tous les classiques du groupe (« Pagan
Lovesong », « Baby Turns Blue », « Wall of
Jericho, « Caucasian Walk »). Ces chansons où la basse est très
présente dégagent une forte énergie tout en demeurant dans l'ambiance malsaine
et décalée du début de l'album.
If I Die, I Die est l'album à écouter pour découvrir le groupe. Il est en effet le
plus accessible de leur carrière, sans qu'ils aient pour autant reniés ce qui
fait leur profonde originalité : le goût de la mise en scène du bizarre et
de la folie.
À écouter sur Deezer
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