jeudi 7 mars 2013

Abélard tome 1 : La Danse des petits papiers, Renaud Dillies et Régis Hautière




Abélard, petit poussin naïf, a toujours vécu au bord des marais. Son chapeau lui laisse une petite note chaque jour : « si ce que tu as à dire est moins beau que le silence, alors tais-toi. » Mais il rêve d’un ailleurs. Il va rencontrer Epilie, qui est venue camper avec des amis à elle non loin du marais où il vit. Abélard tombe amoureux d’Epilie. Il veut lui offrir une fleur mais l’ami qui accompagne Epilie, Fiodor, lui suggère de lui offrir un bouquet d’étoiles pour l’impressionner. En jouant aux cartes avec ses amis, Abélard apprend que des américains viennent d’inventer l’avion. Il décide de suivre le conseil que lui donne son chapeau : « si tu veux être apprécié, meurs ou voyage. » afin de cueillir des étoiles pour Epilie. Ainsi commence son histoire…

Cet album mêle une vision poétique de la vie avec une réalité plus terne : entre l’obligation de travailler pour gagner sa vie, le racisme, la violence, le voyage ne sera pas de tout repos pour Abélard… Le second tome, Abélard : une brève histoire de poussière et de cendre, raconte la suite de ses aventures.

Abélard est la seconde collaboration entre Renaud Dillies, dessinateur et Régis Hautière, scénariste. Renaud Dillies a remporté le prix du meilleur album d’Angoulême en 2003 avec Betty Blues. Régis Hautière, a également participé à Aquablue, De briques et de sang et Au-delà des nuages. Abélard a remporté le prix « coup de cœur » du festival de Chambéry en 2012.

Au début de l’album on a des couleurs froides, on va ensuite dans une ambiance sépia (le matin dans l’album), la journée on va plus vers du jaune/vert, rosé sur le milieu de journée pour revenir à des couleurs neutres voir monochromes sur la soirée. La couleur des différentes cases se prêtent à l’ambiance du récit. A la fin de la bd on a un jaune vif, qui signifie l’entrée dans un monde inconnu pour Abélard : la ville. La végétation est importante au début puis elle disparait au profit de panoramas plus urbains. On se retrouve dans des choses plus enfermées. En ce qui concerne les décors les contours sont assez gras, le trait est épais. Dans les grands panoramas on a une accentuation du volume à travers des traits noirs marqués qui ont l’air d’étouffer le personnage. Dans les petites cases il y a plus de couleurs vives. Dillies accentue avec le crayon la méchanceté des personnages en insistant sur la lourdeur du trait, le griffonnage.


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire