lundi 4 mars 2013

Le Jardin de ciment , Ian McEwan


Le Jardin de ciment, Ian Mc Ewan. Éditions du Seuil, 1980.

Le huis clos poétique de L’Arrache-coeur vous a séduit ? La perversion de Sade vous a intrigué ? Alors, sans aucun doute, Le Jardin de ciment est fait pour vous !

«  Je n’ai pas tué mon père, explique Jack, âgé de 14 ans, mais j’ai parfois l’impression de l’avoir un peu poussé dans la tombe ».

Dans ce troisième roman publié en 1978, Ian McEwan, célèbre auteur britannique dont le talent n’est plus à prouver, décrit les « liaisons dangereuses » de quatre orphelins livrés à eux-mêmes, peu de temps après la mort successive de leurs deux parents.
Isolés dans la maison familiale et effrayés à l’idée d’être séparés, Julie, Jack, Sue et Tom feront tout leur possible pour dissimuler la mort de leur mère : ils enfermeront le corps de celle-ci dans une malle et couleront du ciment dessus, avec lequel leur père souhaitait initialement recouvrir le jardin.
Avides de liberté et d’expériences, les quatre enfants tâcheront de ne laisser personne s’immiscer dans leur vie et se regarderont les uns les autres partir peu à peu à la dérive.

Ian McEwan nous livre ici une analyse dérangeante, mais non moins passionnante, sur les dérèglements de l’enfance et de l’adolescence, dans laquelle chacun des protagonistes tentera, tant bien que mal, de trouver sa place. Et c’est précisément là que se cache toute la force de ce roman, par lequel vous serez captivés du début à la fin ! Car en plus de lier la solitude et le lourd poids du secret à l’inceste, ce texte audacieux, au style agréable, fait avant tout ressortir un amour fraternel perturbant, au caractère malsain et absolument subversif.

Un texte saisissant, qui ne vous laissera pas de marbre !

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire