mercredi 6 mars 2013



Les souffrances du jeune Werther, de Goethe.

Quelles belles souffrances ! En se rendant à un bal de campagne, le jeune Werther fait la connaissance de la belle Charlotte. Si proche d’elle par ses goûts et ses émotions, Werther éprouve aussitôt une passion dévorante. Mais elle est promise à un autre, Albert. Le jeune homme tente de fuir, mais l’amour le rattrape et le ramène irrésistiblement vers elle. Le désespoir le consume peu à peu, ne lui laissant d’autre issue que la mort.
                                    
Ce roman a rencontré un énorme succès dès sa première sortie, qu’on appelle depuis lors « la fièvre werthérienne ». Son influence était à l’origine de l’expression « effet Werther » forgée par le sociologue américain David Phillips pour qualifier les suicides en série. 
     
Les souffrances du jeune Werther (1774) est très proche par son aspect romantique de Julie ou La Nouvelle Héloïse de Rousseau, paru en 1761. Mais au-delà d’un thème banal, un amour impossible, ce premier roman de Goethe est transcendant, il frôle la perfection littéraire. À travers une description sublime de la souffrance et de la passion, où chaque mot est un supplice, le lecteur souffre à son tour par empathie et appréhende le dénouement, qu’il sait déjà tragique : « Ô mon Dieu ! Tu m'accordas le dernier soulagement des larmes amères ! Mille projets et mille résolutions tourbillonnaient dans mon âme ; enfin une pensée immuable, invincible, la dernière, resta seule : je veux mourir ». 

Parmi les reproches qu’on puisse faire à ce roman c’est de tout connaître des états d'âme du jeune Werther, mais rien des sentiments de sa bien-aimée.
 

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