jeudi 7 mars 2013

Le Déchronologue, Stéphane Beauverger




« Je suis le capitaine Henri Villon et je mourrai bientôt. Non, ne ricanez pas en lisant cette sentencieuse présentation. N’est-ce pas l’ultime privilège d’un condamné d’annoncer son trépas comme il l’entend ? C’est mon droit. Et si vous ne me l’accordez pas, alors disons que je le prends. Quant à celles et ceux qui liront mon récit jusqu’au bout, j’espère qu’ils sauront pardonner un peu de mon impertinence, et, à l’instant de refermer ces chroniques, m’accorder leur indulgence. »

Ces quelques lignes suffisent à annoncer au lecteur ce qui l’attend. Stéphane Beauverger, est parvenu à marier divers genres : Le Déchronologue est à la fois un récit d’aventure, d’histoire et de science-fiction. Nous y suivons le capitaine Henri Villon, un flibustier français qui a été chargé par un peuple mystérieux, les Itza, de faire régner l’ordre au sein des perturbations temporelles qui agitent les Caraïbes, tout ceci se passant pourtant au XVIIe siècle. 

Ce roman se présente sous la forme d’un journal de bord, écrit à la première personne du singulier. Tout du long, nous sommes happés par les pensées du capitaine Villon qui ne cesse de noyer ses doutes et sa peine dans l’alcool. Le style de Beauverger se veut classique, bien qu’il se place dans la vague des jeunes auteurs français de science-fiction, avec Thomas Day et Justine Niogret. Son écriture offre une authenticité qu’il est rare de retrouver ailleurs. Le Déchronologue est, à ne pas en douter, une petite merveille qui invite le lecteur à vivre une aventure hors du commun et hors du temps. 

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