mercredi 6 mars 2013

Tolkien, un homme en Faërie



Vous êtes-vous déjà évadés en terre de Faërie ? Suivez le guide !

Faërie est un recueil de J.R.R. Tolkien composé de trois contes et de son célèbre essai sur le conte de fées. Alors que « Le fermier Gilles de Ham » conte de façon humoristique l’histoire d’un fermier ordinaire qui se mesure à la force du géant et à la ruse du dragon, « Smith de Grand Wooton » suit les pas d’un forgeron humain en terre de Faërie où il découvre maintes choses. Enfin, « Feuille, de Niggle » raconte les difficultés d’un peintre à achever sa toile. Trop perfectionniste, il ne peut s’arrêter et son tableau n’en finit plus de grandir : d’abord une simple feuille, il devient un arbre, puis une forêt et tout un paysage.
« Le fermier Gilles de Ham » et « Smith de Grand Wooton » sont de très sympathiques histoires, à la fois contes pour les enfants ou pour les plus grands, tandis que « Feuille, de Niggle » est une jolie métaphore de la sous-création ; notion que Tolkien développe dans « Du conte de Fées », l’essai qui conclut le recueil. Ce dernier explore le conte de fées et le genre de la fantasy pour nous entraîner dans les méandres de mondes enchanteurs. En effet, ces histoires, pourtant très différentes les unes des autres, ont un point commun : elles nous emmènent en Faërie. Et, s’il est surtout connu pour avoir créé la Terre du Milieu, Le Hobbit et Le Seigneur des Anneaux en particulier, Tolkien est pourtant l’auteur d’une œuvre bien plus vaste. Si Faërie ne traite pas de la Terre du Milieu, elle est un détour agréable dans l’œuvre-monde du professeur anglais car, même lorsqu’il endosse son costume d’universitaire, Tolkien demeure poète et avec lui tous les chemins mènent en Faërie…

« C’est la marque d’un bon conte de fées, de l’espèce la plus élevée ou la plus complète, que, quelque extravagants que soient ses évènements, quelque fantastiques ou terribles ses aventures, il peut donner à l’enfant ou à l’homme qui l’entend, quand le « tournant » vient, un frisson, un battement et une élévation du cœur proches (ou même accompagnés) de larmes, aussi aigus que ceux que peut donner aucune forme de l’art littéraire et doués d’une qualité particulière. » (J.R.R. Tolkien, « Du conte de fées » in Faërie, p. 199)

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