lundi 16 janvier 2012

De la servitude volontaire, La Boétie


Comment des millions de personnes peuvent-ils se soumettre à un seul homme alors qu’ils disposent d’un moyen simple de se soustraire à cette domination : cesser d’obéir. Un autre tract gauchiste sorti des imprimeries de Tarnac ? Que nenni. Etienne de La Boétie est âgé de 18 ans lorsqu’il écrit De la servitude volontaire. Car à la question sus posée, telle est sa réponse : l’amour de la liberté n’a rien de naturel et les victimes des tyrans sont aussi leurs premiers complices.
De La Boétie décline trois sortes de tyrans : ceux qui sont élus par le peuple, les autres qui s’imposent par la force des armes, les derniers qui jouissent de leur héritage. Or, l’homme s’accoutume à la servitude, explique le jeune homme. De contrainte, elle devient volontaire.
Et de dénoncer les outils des tyrans pour abêtir leurs sujets : le théâtre, les jeux, les spectacles. La Boétie rappelle comment, pour se maintenir, le tyran n’a pas besoin d’armée : une minorité de stipendiés suffit. D’autant que, dans sa ruse, il asservit les sujets les uns par le moyen des autres.
Autrement dit, un texte court, percutant et surtout on ne peut plus d’actualité.

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