Véritable retour au succès de
Céline après le purgatoire de l’après-guerre (en 1957), D’un château l’autre marque le début d’une nouvelle trilogie qui se
poursuivra avec Nord et
s’achèvera avec Rigodon. Ainsi, Céline
cesse d’être écrivain, il devient un chroniqueur, dépeignant une fin de guerre
mouvementée qui l’amènera à fuir et à voyager a travers l’Allemagne, de trains en
trains, d’aventures en aventures.
Accompagné de ses acolytes Pierre Le Viguan (alias « la vigue »),
de Lucette Almanzor et Bébert (sa femme et son chat), nous voyons les
tribulations d’un écrivain tricard en France, n’ayant pour seule solution que
la fuite.
Céline nous offre également une
galerie de portraits au vitriol des principaux collaborateurs qu’il sera amené
à rencontrer a Sigmarigen, véritable Q.G des collabos en fuite. Ce livre marque
également un renouveau dans le style de l’écrivain. Restant dans le style
naturaliste de ses débuts, Céline se rapproche de plus en plus du langage parlé
et introduit sa marque, son fameux « … ! ».
Ce livre, très important dans
l’œuvre de Céline, marquera son retour sur le devant de la scène. La presse
littéraire, ainsi que la
télévision s’intéressera de nouveau à Céline, celui qui donnera même des interviews (notamment a Madeleine Chapsal pour L’Express et Louis Pauwels pour l’émission télévisée Lectures pour
tous).
J'aime beaucoup l'incursion insolite du mot "tricard".
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