lundi 16 janvier 2012

Voyage au bout de la nuit, Louis-Ferdinand Céline

Paris, place de Clichy, 1914.
Une parade militaire défile, un air tout proche...
Assis à la terrasse d'un café, Ferdinand Bardamu s'engage ainsi, presque en dansant, pour la grande guerre.
Envoûtement et ryhtme: point de départ du Voyage.
Nous suivons le personnage à travers ses pérégrinations, nous découvrons avec lui l'horreur du front et celle du colonialisme, nous traversons les États-Unis d'après guerre : taylorisme, dollars, bordels...
Long cauchemar visionnaire à l'intérieur duquel la langue célinienne se répand violemment et crûment.
La langue vous secoue par ses inventions et dit le pire avec une lucidité et un sarcasme saisissant.
Le voyage est un laboratoire, l'on y observe l'homme à la loupe: lâcheté, mépris, stupidité...
On y rit comme on y pleure. Bref, on s'y sent vivant. Chef d'oeuvre.

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