lundi 16 janvier 2012

Eugénie Grandet, Honoré de Balzac


Le roman d’Honoré de Balzac, Eugénie Grandet, s’inscrit dans la série Scènes de la vie de province, et représente l’une des œuvres majeures de la Comédie humaine. Cet épisode de 1834, que l’on replace aisément dans le contexte historique de la Restauration où les maîtres mots sont « enrichissez-vous », donne l’occasion à Balzac de dénoncer les dangers d’une course au profit, en nous présentant, à travers le personnage de Félix Grandet, un tyran avare, qui sans vergogne, impose des conditions de vie pitoyables à sa famille tandis qu’il amasse, capitalise, ne sachant plus où cacher ses sacs d’or et autres devises en tout genre.

Comme dans tout bon roman réaliste, les classes sociales sont passées au crible, et l’hypocrisie vis-à-vis des puissants est une réalité mise en scène par l’attrait des Cruchots, des Des Grassins, deux familles dont les fils respectifs ambitionnent de demander la main de la déjà plus si jeune Eugénie. Mais l’irruption de Charles Grandet, cousin parisien et fortuné, dont les manières distinguées ne laissent personne indifférent, change la donne et sert de déclencheur dans la mesure où Eugénie, jusqu’ici obéissante et effacée, laisse transparaître sa véritable personnalité et n’hésite pas à désavouer l’éducation de son père, en confiant, par amour et sur un coup de tête, l’ensemble de ses économies à Charles, trahison qui sera la cause d’une tragédie familiale dont personne ne sortira indemne.

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