mercredi 9 mars 2011

Ego Tango, Caroline de Mulder, éditions Champ Vallon

Caroline de Mulder est une jeune auteur d’origine flamande. Elle est enseignante à la faculté de Namur. Elle a fréquenté pendant de nombreuses années le milieu du tango parisien et Ego Tango est son premier roman.

Dès le début de l’histoire, le lecteur est baigné dans le milieu particulier du tango parisien. La narratrice énigmatique, dont nous ne connaissons pas le nom et que nous pouvons supposer être l’auteur mais sans aucune preuve, est entourée de trois personnages : Ezequiel, son amant et partenaire de danse ; Lou, une amie ; et Alexis, l’amant et partenaire de danse de cette dernière. Le tango prend une place très importante dans la première partie du livre. La jeune femme décrit son attachement pour cette danse, mais aussi l’exigence qu’elle recquiert et la souffrance qu’elle lui procure. Elle insiste sur la description de ce monde si spécial qu’elle fréquente. Ainsi, le lecteur a l’impression d’entrer dans un monde à part où règnent la beauté, les paillettes, mais aussi la superficialité et surtout l’alcool pour oublier les souffrances causées par la danse. Dans la seconde partie du roman, l’intrigue est ravivée par la disparition de Lou et Alexis. Le roman s’oriente alors plus vers le « thriller latino » ce qui réactive l’intérêt du lecteur. Ainsi, tout en continuant à fréquenter régulièrement les milongas (bars où l’on danse le tango), la narratrice essaie de comprendre pourquoi son amie a disparu. Elle découvre des vidéos étranges de Lou réalisées par Alexis et suspecte ce dernier d’avoir enlevé son amie. De plus, Ezequiel disparaît lui aussi pendant quelques jours sans donner de nouvelles. Elle se retrouve alors seule face aux vidéos de son amie qui deviennent une obsession pour elle et qui la perturbe beaucoup. Cette histoire entraîne la narratrice dans une véritable descente aux enfers et nous montre les ravages que peuvent entraîner le repli sur soi.

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